La maquette de site est utilisée dans le cadre de concours d’architecture pour l’attribution d’un marché, un jury est alors chargé de choisir l’un des projets parmi ceux proposé par les candidats. Parmi les critères essentiels figurent l’intégration du projet dans son environnement. Pour faciliter la compréhension du jury, les maquettes des candidats intègrent souvent les rues et bâtiments avoisinants afin de mettre en relation le projet avec le contexte existant.
Pour assurer l’égalité entre les candidats et réduire les coûts des maquettes d’architecture, une maquette de site unique est créée. Cette maquette, représentant seulement le contexte existant, est réalisée avec une réserve destinée à insérer un par un les projets des candidats.
Définir la maquette de site et l'empreinte
Dans la phase de rédaction du règlement, il faut rapidement définir les éléments suivants :
Le cadrage : c’est-à-dire la zone qui va être représenté. Les bâtiments alentours, les routes et carrefours principaux aident à se repérer et contextualiser un projet.
Une empreinte : c’est-à-dire la partie qui sera réalisée par les candidats. Celle-ci correspond généralement à l’emprise de la parcelle allouée au projet.
Une échelle : elle déterminera les dimensions finales de la maquette. Cette échelle est à choisir en fonction du niveau de détail à représenter sur les maquettes projet ainsi que l’espace disponible où sera exposée la maquette de site.
Par ailleurs, Une maquette de site peut ou non inclure la représentation de l’altimétrie générale. Pour un terrain très peu mouvementé, les petites variations d’altimétries peuvent être omises pour obtenir un terrain plat. Si des variations d’altimétries conséquentes existent, il sera alors nécessaire de réaliser le mouvement du terrain.
La réserve dans la maquette de site
La réserve est la zone qui sert à recevoir les empreintes avec les différents projets des candidats. Cette réserve se caractérise par deux éléments principaux : sa forme et sa profondeur. La forme est celle définie par l’empreinte.
Pour la profondeur, il faut déterminer quel sera le point d’altimétrie le plus profond du futur projet. Ainsi, la profondeur minimale de la réserve pourra être déterminée. Il convient en général de rajouter à cette côte quelques centimètres afin d’être sûr d’obtenir suffisamment de profondeur.
Le fond de la réserve devra également comporter un ou plusieurs trous afin de faciliter le retrait des empreintes des candidats.
Les informations pour les candidats
Pour garantir que les maquettes des candidats puissent aisément s’insérer dans la maquette de site, il est essentiel de leur fournir les informations nécessaires à la réalisation de leurs maquettes projets.
Pour ce faire, le maquettiste ayant réalisé la maquette de site doit fournir au maitre d’œuvre ou bien directement aux candidats les éléments suivants :
Une empreinte : elle est transmise sous forme physique, numérique ou les deux. Sur celle-ci est inscrit l’ensemble des repères altimétriques permettant de réaliser une jonction parfaite avec la maquette de site. Elle indique également la cote NGF considérée comme point zéro et qui permettra le calcul des cotes en mm.
Un dossier photos : dans certain cas, un dossier photo de la maquette de site peut être transmis. Celui-ci permettra au candidat d’appréhender au mieux le rendu de la maquette. Ainsi, il pourra réaliser un rendu au plus proche de la maquette de site.
L’harmonie dans la représentation
L’une des décisions clés à prendre en amont concerne le niveau de détail et la représentation souhaité. Quel sera le niveau de détails des bâtiments existants sur la maquette de site ? Les ouvertures seront-elles signifiées ? Les toitures représentées ?
Pour les maquettes projets des candidats, les questions se porteront également sur la représentation souhaitée. Transparence ou non, volumes simples ou détaillés. Ces informations seront précisées dans le cahier des charges.
Un autre point important à prendre en compte est la couleur. Généralement, les maquettes de concours sont blanches pour éviter toute influence de la couleur sur le jury et permettre une évaluation centrée sur l’architecture.
Cependant, si la représentation des couleurs est souhaitée, le maquettiste pourra choisir des couleurs RAL qu’il pourra communiquer aux candidats, ou fournir des échantillons de chaque teinte.
La représentation végétale peut également être imposée. Afin d’assurer l’harmonie entre la maquette de site et les projets des candidats, les types d’arbres et de végétation pourront être spécifiés dans le cahier des charges. Vous trouverez ici un article détaillant les différentes formes de végétation en maquette.
Test et accès à la maquette
En général, le choix est laissé aux candidats de venir tester l’insertion de leur projet dans la maquette de site. Cela peut se faire soit chez le maquettiste, soit chez le maitre d’œuvre.
Des rendez-vous individuels peuvent ainsi être proposé aux candidats avant le rendu final. C’est l’occasion de procéder à d’éventuels ajustements pour s’assurer que le jugement se déroule sans encombre.
La maquette de site a donc un usage et un mode de réalisation bien spécifique. Elle est en général utilisée dans le cadre de concours d’architecture. Son utilisation permet de réduire les coûts de production en ne réalisant qu’une fois le contexte, tout en garantissant l’équité entre les candidats.
Les maquettistes sont habitués à la réalisation de ce type de maquette. Ils peuvent vous conseiller sur la meilleure façon de mettre en valeur le contexte du futur projet tout en laissant aux candidats assez de liberté pour s’exprimer dans la proposition de leur projet.
Nous sommes à votre disposition pour vous aider à élaborer votre cahier des charges, n’hésitez pas à nous contacter.